Financement des associations : Macron, pompier pyromane

16 février 2020 , , , 1 commentaire

Le gouvernement vient de lancer une mission sur le financement des associations par des activités lucratives. Certes les comptes de nombreuses associations sont dans le rouge et il faut trouver des solutions. Mais à qui la faute ?

Sous le règne de Macron, les financements publics se sont largement taris. Or les subventions sont l’une des sources principales de financement pour les structures associatives. J’entends déjà les néolibéraux macronistes qui hurlent à l’assistanat. Mais ceux là oublient que la notion d’intérêt général est au cœur du mandat associatif. Aider des femmes battues ou servir des repas chauds gratuitement, ce n’est pas la même chaise que vendre des yoghourts. C’est une question de société : à quoi sert le financement public, à quoi doivent servir les impôts ?

À la décharge de Macron, il faut rappeler que la baisse des subventions publiques est un mouvement initié depuis déjà quelques années.

La fin des emplois aidés, qui a enfoncé un autre cloud dans le cercueil du financement des associations, est une idée de génie que l’on doit aux macronistes et à eux seuls. Pour rappel, les emplois aidés étaient des contrats subventionnés en partie par l’État qui permettaient aux structures à but non lucratif d’embaucher une personne en difficulté d’insertion professionnelle. Ce gouvernement les a supprimé en 2017 et ce faisant a mis sur la paille de nombreuses associations.

Et comme si ça ne suffisait pas, les mêmes fous irresponsables ont supprimé l’ISF, un dispositif qui permettait de diriger une partie des dons des grosses fortunes vers le secteur associatif grâce à un mécanisme de défiscalisation. Le principe était en gros « quitte à me faire taxer, autant décider à qui j’alloue la somme que de toutes façons je vais perdre ». L’ISF disparu, il n’existe plus aucune incitation fiscale à donner aux associations. Florent Guéguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, estime que les dons financiers à destination des associations ont diminué de 150 millions en 2018.

Fin des emplois aidés, suppression de l’ISF, ce gouvernement voudrait transformer les associations en entreprise qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Ce mouvement est assez révélateur du modèle de société porté par Macron et ses lieutenants. Nous avons une chance de refuser cet avenir là aux prochaines municipales (qui s’annoncent pour LAREM comme la plus belle branlée de l’histoire de la politique en France et non je ne ferais pas de blague sur Benjamin Griveaux), saisissons la.

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  • Alcofribas

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