Start-up nation
24 juin 2017 8 commentairesTransformer la France en start-up c’est en substance appliquer les principes des jeunes pousses à la gestion de l’État. Pour ceux qui ne connaissent pas très bien le monde des start-up, rappel :
Petit rappel à mon pote ManuMacron qui veut faire de la Farnce une startup nation : 90% des startups meurent dans les 5 premières années
— Grégoire (@Barbayellow) June 20, 2017
La France start-up Nation, c’est 90% de chance de disparition à la fin de la mandature ManuMacron. Bien sûr la France ne disparaîtra pas. Par contre son modèle social, c’est moins sûr.
Votre projeeeeeet M. le Président apparaît encore plus aberrant lorsqu’on applique à un État Nation les principes des jeunes pousses :
Punchlines de startup appliquées à la France #startupnation
“Move fast and break things”
“fail fast, fail often”
“Fuck it, ship it”— Grégoire (@Barbayellow) June 20, 2017
Vu les négociations en cours autour de la réforme du code du travail et l’opacité du dialogue entre le gouvernement et les acteurs sociaux, les « Fuck it ship it » et « Move fast break things » sont ici tout à fait adaptés. Dans la France start-up Nation, il va y avoir de la casse… sociale. Mais on s’en fout parce qu’on est une start-up. L’important, c’est d’avancer. Vers où, on l’ignore, mais on avance.
Le pire dans le concept de start-up Nation c’est ce qu’il laisse entrevoir la conception que se font les marcheurs de la politique. Olivier Ertzscheid l’explique très clairement son billet De la France comme une start-up nation (et de mon cul comme du poulet) :
Si la nation est un fichier-client (ou un ensemble de Start-ups), si la démocratie élective est un algorithme, alors le citoyen ne sera plus qu’un utilisateur. Or la différence entre un citoyen et un utilisateur est colossale et fondamentale.
Les signes du désintérêt des citoyens de la chose publique – 57,4% d’abstention au deuxième tour des législatives – ne sont pas suffisants pour réveiller les cerveaux vides des marcheurs. Au vu de cette abstention record, l’urgence n’est pas de transformer la France en start-up Nation mais plutôt de ré-intéresser les citoyens à la chose publique. Mais les marcheurs s’en foutent, pour eux il n’y a pas de citoyens, seulement des utilisateurs. Et un utilisateur, ça ne réfléchit pas, ça consomme.
A ceux qui ne sont toujours pas convaincus que les méthodes de start-up ne sont pas adaptées à la gestion d’un État, je les invite à lire le livre de Mathilde Ramadier, Bienvenue dans le nouveau monde, dans lequel l’auteur décrit ses expériences dans le milieu des start-ups de la Silicon Alley de Berlin. Édifiant. Et flippant à l’aune des déclarations de notre président marcheur.
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