Reporters sans frontières à Pas Sage en Seine

21 juin 2012 , , , , Pas (encore) de commentaires
Jeudi 13 juin, nous sommes intervenus avec quelques collègues de Reporters sans frontières dans le cadre de Pas Sage en Seine, un événement sur le hacking et les disciplines numériques.

Mais que peut donc bien aller faire une ONG qui défend la liberté de la presse au beau milieu d’un rassemblement de dangereux pédonazis ? [1].

RSF ne défend plus simplement les journalistes mais également la plupart des émetteurs d’information. En effet, l’association considère que depuis un certain nombre d’années les journalistes ne sont plus les seuls à produire de l’information et à être exposés à cause de ça. Le blogueur chinois dans son coin qui dénonce le scandale du lait contaminé en Chine et qui le paye de sa liberté, le citoyen mexicain qui anime un forum dans lequel il indique à ses compatriotes quelles routes sont sûres et quelles autres sont potentiellement dangereuses à cause des narco-trafiquants et qui en perd la tête (littéralement), le journaliste citoyen syrien qui filme les manifestations et les massacres en Syrie car il n’y a plus de journalistes pour le faire sur place… Tous ceux là contribuent également à produire de l’information et se mettent en danger pour remplir cette mission. De fait, il faut les aider et les défendre. Dans notre intervention, nous abordons les nouveaux moyens mis en œuvre chez RSF pour remplir ce mandat. On y parle de mirroring, de plate-forme de leaks (leaks, comme dans wikileaks), de formation à la sécurité informatique. Bref, on parle de sujets techniques qui étaient jusqu’ici restreints au cercle des hackers et bidouilleurs (amis pédonazis, bonjour) et dont il faut que les journalistes et plus largement citoyens s’emparent.

Si vous avez un peu de temps et une conscience citoyenne, jetez également un œil sur :

Toutes les vidéos sont disponibles sur le site Ubi Cast La Cantine.

  1. PSES, le plus grand rassemblement de pédonazis est une blague potache qui circulait sur twitter lors de pas sage en seine vu le nombre de conférence qui avaient pour sujet la sécurité, l’anonymat et la protection contre l’interception des communications, car tout le monde sait bien que ceux qui cherchent à se protéger sont également ceux qui cherchent à cacher quelque chose. Et qui a quelque chose à cacher sur Internet ? Les pédonazis (contraction de pédophiles et nazis, ils cumulent quoi). Variante : pédoterroristes. D’ailleurs, les sociétés telles que Amesys, qui vendent des systèmes d’interception de communication à des gouvernements autoritaires ne le font pas dans le but de fournir une technologie qui permettrait  à son acheteur d’écouter l’ensemble de la population d’un pays et donc d’arrêter de potentiels opposants au régime mais bel et bien dans le but d’aider les autorités responsables et démocrates à démasquer les pédonazis et les pédoterroristes.

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