Référencement = monitoring + technique + bon sens
11 février 2008 8 commentaires Je lisais le test du N82 sur cnet france et, piqué de curiosité, je me suis demandé : « tiens qu’est qu’en disent nos petits collègues de 01, clubic et compagnie ? Partagent-ils le même avis que mes collègues journalistes de CNET France ? ». Ni une ni deux, je tape « n82 » dans google et je tombe sur le site de 01 et sur celui de clubic, tous deux classés respectivement premier et second dans les résultats de google sur la requête « n82 ». Je clique, je lis les tests, je reviens sur la page des résultats de google et là, je suis pris d’une angoisse sourde. Où est passé CNET France ? J’observe attentivement la page de résultat de google et là, je suis forcé de me rendre à l’évidence : le test du n82 par CNET France ne remonte même pas en première page de google ! Ni en première, ni en deuxième d’ailleurs.
Je me dis, c’est pas possible, on n’est quand même pas des brelles à ce point en référencement. Pour en avoir le coeur net, je retourne voir la page de cnet, et cette fois, je ne regarde pas le contenu du test mais tous les éléments relatifs au référencement : titre title, titre h1, deeplink, url etc… Et que vois-je ? Là où tos nos concurrents communiquent sur “n82″ ou « nokia n82 », CNET France communique sur « test n82 ». Je retourne dans google, je fais une recherche sur l’expression « test n82 », et là heureusement pour mon ego, CNET France en première page de google.
C’est très joli tout ça. Le problème c’est que ma première recherche, celle que j’ai fait sans réfléchir, comme un utilisateur lambda, ce n’était pas « test n82 » mais « n82 » tout court. Un rapide tour dans google trends me confirme que quasiment aucun internaute ne fait de recherche sur « test n82 ». Ce qui après coup paraît évident : lorsqu’on cherche une info sur un produit, on tape juste le nom du produit, pas « test n82 » ou « vidéo n82 » ou « benchmark n 82″… Il n’y a qu’une rédaction de journalistes professionnels pour se poser la question dela qualification d’un papier sur un produit : est-ce un test, une news, une avant-première… L’utilisateur, lui, n’en a rien à faire. Tout ce qui l’intéresse c’est de trouver de l’info sur son futur téléphone nokia n82.
Et ça ma bonne dame, c’est du bon sens. C’est lorsqu’on se met à la place des utilisateurs que l’évidence nous saute aux yeux.
Attention tout de même aux interprétations de Google Trends. Statistiquement, le volume de recherches (= ce que mesure GG Trends) sera à coup sûr plus important sur une recherche à un mot (« n82 ») que sur une recherche à plusieurs mots « nokia n82 ». C’est presque mécanique. Avec un seul mot, il est parfois impossible de remonter dans le trio de tête pour des raisons d’antériorité ou tout simplement de positionnement éditorial. Sans parler du bruit induit par une recherche peu précise. Il est parfois plus intéressant de vouloir se positionner sur une recherche à plusieurs mots. Reste, en effet, à choisir le bon.
J’ai envie de dire : « c’est pas faux ».
Je suis d’accord avec toi, le nombre de mots est un critère à prendre en compte. Ceci dit si sur google trends on compare le volume de recherche à nombre de mots égal sur les expressions nokia n82 et test n82, c’est l’expression test n82 qui arrive en dernier, ce qui tend à démontrer que le mot test n’est pas vraiment un terme pertinent sur lequel se positionner.
ça se défend : perso quand je cherche un test ou un comparatif sur un produit je tape : test ou comparatif + nom du produit complet. L’erreur de Cnet c’est de ne pas avoir mis l’intitulé complet du produit en question.
Sur un terme comme N82, même le plus lambda des zéta se doute qu’il pourrait y avoir confusion (ne serait-ce avec les cartes routières) ^^
Bruno >> si, CNET a bien mis l’intitulé complet du produit : « Nokia N82 » (on n’est pas des brelles non plus :p ). Non sincèrement, je pense – ne serait-ce que d’un point de vue strictement opportuniste – il vaut mieux oublier le mot « test » et se positionner sur l’expression « marque + produit ».
Il faut mieux prendre l’entonnoir du grand côté : si un utilisateur cherche une info sur un produit, le test dudit produit est susceptible de l’intéresser. Donc pas la peine de se positionner sur le mot « test ».
le web 3.O est il une invention de journalistes dixit un informaticien ?
Merci pour votre blog
Bichon >>> le web3 est une invention d’un marketeux, pas d’un journaliste. C’est le nom d’une conférence organisée chaque année par Loïc Lemeur où des grands noms d’internet viennent s’exprimer devant un parterre d’entrepreneurs et de journalistes. On y apprend des choses et surtout, on y travaille son réseau.
Le nom Le Web3 a été donné à cette conférence en référence au Web2, un terme utilisé pour désigner les sites et les usages innovants sur internet.
Lorsque je travaille sur une boutique, je place mes balises etc.. J’optimise ma page, c’est ce qu’on appelle SEO. Là dessus on est d’accord. Mais quand on regarde le monitoring (cf analytics de tous poils), ce qu’on voit
-c’est des requêtes souvent tapés ( marque + nom générique du produit ou sony playstation). La plupart des gens tapent 2 ou 3 mots.
-une multitude de requêtes suivis (taux de rebonds plus faible), plus précises (marque + nom du produit + référence ou par exemple sony playstation 2 série pink)
Ces recherches génèrent du trafic ET des ventes. A mon sens quand se référencer pour un terme trop précis devient difficile, il faut détourner la question et aller gratter sur le terrain de ces requêtes précises.
On pourrait tenir le même raisonnement avec les fautes de frappes (ou certains mots qui ont une écriture variable).