Design web: Xiti ou Smashing Magazine?

3 décembre 2007 3 commentaires
Juste une question aux webdesigners qui lisent ce blog :

Quand vous faites une maquette, outre le fait d’appliquer les fondamentaux très bien résumés ici, est-ce que vous prenez le temps de décortiquer les statistiques de votre site pour savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas ? Par exemple, après un changement sur votre site, est-ce que vous prenez le temps de mesurer l’impact du changement de design en terme de traffic dans votre outil de stat’ préféré ?

Smashing magazine plutôt que xiti

Moi, je ne le fais pas. Parce que je n’ai pas le temps, parce qu’on ne peut pas être dans la prod’ et dans les stats, parce que d’autres ont déjà fait des erreurs et les ont déjà documentées et expliquées et parce que sur le web on apprend plus en regardant ce qui se fait ailleurs qu’en restant chez soi.

J’avoue, pour mes choix en matière de design, je lis, je me documente, je reproduis ce qui marche et j’écarte ce qui ne marche pas. Je fais plus confiance à alistapart, sitepoint, smashing magazine qu’à deux semaines de données chiffrées dans xiti.

Mes fondamentaux à moi

Quand je fais une maquette, du psd au html, je prends le temps de faire quelque chose d’efficace, de lisible et qui corresponde au brief donné. Quand je dis efficace, j’entends : une page légère, facile à maintenir, W3C compliant dans la mesure du possible, avant tout accessible pour les internautes et ensuite optimisée pour les moteurs.

Parce que ma conception du webdesign, celle qui trône sur la première page de mon cv en ligne, c’est ça : Webdesign : discipline visant à à faciliter l’accès et la consultation de contenu sur un site web en prenant en compte l’environnement technique, l’expérience utilisateur et la plate-forme de diffusion.

Mais peut-être me trompe-je…

Réagissez

Si ce billet vous a plu ou si vous voulez apporter des précisions, ou si vous n’êtes pas d’accord avec ce que je raconte, c’est ici qu’il faut vous manifester. Je me réserve toutefois le droit de supprimer toute contribution insultante ou qui n’aurait rien à voir avec la choucroute.

  1. Il me semble que les deux approches que tu opposes, sont en fait complémentaires. Aller glaner ça et là ce qui « fonctionne », est une base nécessaire. Surtout quand il s’agit des sites auxquels tu fais référence.

    Néanmoins, l’expérience montre, par la diversité des cas de figure (j’entend par là des situations, des contextes), que cette approche mérite d’être nuancée; c’est-à-dire d’être corroborée ou infirmée par la lecture des statistiques. Et parfois ça peu faire mal, très mal.
    Je comprend que personne ne veuille se prendre le retour du boomerang dans la figure (pas de syndrome masochiste à priori).

    Comment affirmer que ce que l’on vient de produire ne nécessite aucun ajustement ? La lecture des statistiques, aussi chronophage soit-elle, permet de mettre en évidence… des comportements utilisateurs qui vont à l’encontre des démarches marketing ou de ce que l’on croyait savoir.
    Je comprend que ceux qui les on pondus (les démarches marketing) n’aient pas envies de passer pour des idiots.

    Ne crois-tu pas qu’en la matière, rien ne vaut son expérience personnelle; construite à la fois sur un savoir empirique et statistique ? Les deux ne se renvoient-elles pas l’une à l’autre ?

    La véritable question ne serait-elle pas davantage celle du temps disponible que des méthodes ?

    A+

  2. Je suis personnellement un boulimique de stats.
    Tous mes sites sont taggués avec des objectifs sous Google Analytics, objectifs stratégiquement choisis et que je surveille au jour le jour. Dans le cas d’un revamp, je considère 1 mois comme étant une période minimum pour engranger des stats fiables traduisant la nature performante (ou pas) du nouveau design. Cette valeur de temps est en fait très dépendante de la fidélité des visiteurs. Quoiqu’il en soit, la valeur que tu cites, 2 semaines, est à mon sens bien trop faible. Dans un communauté existante, cela peut même aller plus loin qu’une interprétation des stats. Le dialogue existe. Les doléances aussi.
    Sur Music360 par exemple, lorsque je change la place d’un bloc (ce qui est arrivé récemment lors du lancement de la recherche avancée), certains utilisateurs m’ont carrément envoyé des mails pour me dire ce qu’ils en pensaient. Ainsi, je pense qu’il revient aussi à l’équipe éditoriale d’un site d’expliquer les changements. Un travail de pédagogie doit être réalisé : « pourquoi ? », « comment ? ». Un blog parallèle au site est par exemple un excellent moyen de tenir au courant les users…
    Parfois, installer un outil permettant de mesurer les zones de chaleurs permet aussi de comprendre ce qu’il se passe. En voici un bien pratique pour ceux que ça intéresse.

  3. D’accord avec toi fredmac >> ces 2 approches sont complémentaires certes, mais
    – 2 semaines de chiffres, c’est un peu court pour tirer des conclusions
    – comme tu le dis, surveiller les statistiques c’est chronophage. Dans le meilleur des mondes, évidemment que je passerais la moitié de ma journée à le faire, seulement voilà, il y a des sites à sortir et entre surveiller les stats et produire, bizarrement, ma conscience professionnelle me pousse à lâcher les stats pour pondre du code.

    L’idéal serait de faire un point sereinement après 3 mois, histoire d’avoir assez de recul pour réaliser les ajustements nécessaires.

    Benoît >> Un blog parralèle au site pour expliquer les changements aux lecteurs et recceuillir éventuellement des avis utilisateurs? Comme le tien ou celui du Herald Tribune ou celui de l’équipe de Netvibes ou celui de Khoi Vinh pour le New-York Times ? Oui, c’est plutôt une bonne idée.

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