Tracking, $ et utilisabilité
2 octobre 2006 3 commentaires- nombre de pages vues,
- nombre de visiteurs uniques,
- nombre de fichiers téléchargés,
- nombre de vidéos streamées…
le tout ventilé par rubriques, par mois, par semaines…
Avec toutes ces informations dans sa mallette, un chef de pub peut aller voir un annonceur et lui dire :
Monsieur l’annonceur, je peux vous proposer un emplacement dans cette rubrique, laquelle a fait le mois dernier 150 00 pages vues dont 30 000 visiteurs uniques ; y’a aussi mon podcast qu’est pas mal : téléchargé 36 514 fois la semaine dernière ; si vous préférez, y’a ma page vidéo, visionnée 5849 fois ces 2 derniers jours etc etc…
C’est un atout non négligeable indispensable pour vendre des espaces publicitaires sur un site
Chez CNET, on ne déroge pas à la règle : on « tague » nos pages afin d’avoir un suivi précis de l’activité de nos sites. Faut bien manger quoi…
Dernièrement, il nous est arrivé une petite mésaventure. En rajoutant un tag sur une vidéo afin d’avoir un rapport précis sur le nombre de fois où celle-ci a été streamée [1] nous avons perturbé le comportement des navigateurs gecko [2]. Avec Firefox par exemple, en cliquant sur le lien incriminé, rien ne se passait. Internet Explorer, lui, une fois n’est pas coutume, se comportait « normalement » et téléchargeait la vidéo sans broncher.
Devant cet obstacle inopiné, n’écoutant que notre courage et notre soif de vaincre, nous avons imaginé des solutions aussi variées que sophistiquées : forcer le header type
, déporter le fichier sur un autre serveur, changer l’encodage de l’url… Rien n’y a fait. Le tracking des fichiers streamés est si particulier que nous n’avons pas trouvé de solution miracle. Firefox ne voulait toujours rien entendre.
Finalement, nous avons contourné le problème. Nous avons rajouté le message :
Utilisateurs de Firefox, faites un clic droit pour télécharger le fichier et enregistrez le avec l’extension « .mp4 ».
Clairement, nous avons déporté le problème chez l’utilisateur, en lui indiquant comment faire quand même, on n’est pas chien non plus.
D’où débat : Est-ce à l’utilisateur de faire les frais de la mise en place de ce nouvel outil ou est-ce à l’éditeur d’abandonner le tracking pour éviter de pénaliser l’utilisateur ? En d’autres termes : peut-on sacrifier l’utilisabilité au profit du ROI ? Chez nous, on a tranché (dans le vif).
Mise à jour
Heureusement, Mustapha est là ! Nous n’avons donc pas eu à faire le choix entre user et ROI : en changeant le header type au niveau du serveur, nous avons résolu le problème des navigateurs Gecko sur la page DIRECT8 8FI.
Le mot de la fin à Hannibal Smith :
J’adore quand un plan se déroule sans accroc !
- traduction pour les non addict du vocabulaire web : les vidéos sont lues en streaming. L’utilisateur n’est pas obligé d’attendre la fin du téléchargement pour commencer à la visionner – très pratique pour des vidéos de 156 Mo
- traduction pour les non addicts du vocabulaire web : tous les navigateurs utilisent un moteur de rendu du code html. Ce moteur interprète les pages web et permet de les afficher. Mozilla, Camino, Firefox utilisent le moteur Gecko ; Internet Explorer a son propre moteur ; Safari utilise KHTML.
> Avec Firefox par exemple, en cliquant sur le lien incriminé, rien ne se passait.
Solution possible, peut-être demander aux administrateurs système de mettre à jour la config du serveur incriminé pour retourner l’en-tête HTTP adéquate au client:
Content-Type: video/mpeg
au lieu de
Content-Type: text/plain
PS: oui Grégoire, c’est bête et je viens juste d’y penser en lisant ce billet; la demande sera faite dans la foulée à qui de droit 😉
Si ça marche, tout le monde sera content : les utilisateurs, le ROI et l’administrateur système 😉
Merci Mustapha !